30 mai 2006

La France, mode d'emploi : Partir

Ici je reproduit l'article d'un expat français qui dit tellement vrai....
son site: http://www.indianapolis.canalblog.com/

Renverser la vapeur

Invité du Grand Jury-RTL-LCI-Le Figaro, dimanche 14 mai, Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités Territoriales, a relevé que parmi les défis que notre pays doit relever, figure celui de l’exode des personnes et des capitaux.

Il a souligné qu'aujourd’hui, sur « 2,2 millions de nos compatriotes qui sont à l’étranger, 1 million sont des jeunes de moins de 35 ans ». Et selon « une enquête faite auprès d’eux », moins de la moitié déclare vouloir revenir avant l’âge de la retraite en France. Autre exemple, celui de « l’exode des capitaux » : « aujourd’hui, un assujetti à l’ISF chaque jour qui quitte notre pays ». « Sur les cinq dernières années, c’est 10 milliards d’euros d’évasion fiscale, de recette fiscale qui ne sont pas venus chez nous » ! Il a cité d’autres exemples comme celui de la recherche : « aujourd’hui, aux Etats-Unis, la communauté française, avec 3 000 chercheurs, est la deuxième communauté de chercheurs ». Il a aussi fait référence à autre exode, dont on ne parle pas, qui est celui « des personnes âgées » et de constater qu’aujourd’hui, les retraités aussi s’en vont comme en témoignent les écrans publicitaires toujours plus nombreux les invitant à s’installer à l’étranger.

En somme, c'est tout l'inverse qu'il faut faire : au lieu de faire fuir nos chercheurs et entrepreneurs, il faudrait les garder en France, et même (rêvons un peu, cela ne coûte rien) attirer dans l'hexagone les meilleurs des pays étrangers; au lieu d'accepter en France de nouveaux immigrés sans qualification, il faudrait d'abord arriver à réinsérer dans le marché du travail les millions de chômeurs et de RMIstes, pas davantage qualifiés le plus souvent, mais qui ont le mérite d'être déjà sur le territoire national; au lieu de voir partir sans espoir de retour les jeunes qui ont de l'ambition, il faut non pas les décourager à partir mais les encourager à partir, puis à rentrer pour faire céder les rigidités françaises; au lieu de faire partir nos grandes fortunes, il faut les inciter à dépenser leur argent en France, ce qui créera emploi et activité; au lieu de voir nos retraités se carapater et toucher leur pension sous le soleil de Marrakech, il faut les inciter à dépenser leur pension de retraite (tout de même pompées sur des actifs qui, eux, ne partiront pas à la retraite dans des conditions aussi favorables) en France.

Bon, voilà pour le "y a qu'à, faut qu'on" : on le fait, maintenant ?