21 novembre 2009

Au revoir à un amour radiophonique



Kriss ou plutôt Corinne, j’ai appris ton départ avec grande tristesse, je n’avais plus de nouvelles depuis des années. Tu as été la voix qui m’a accompagné pendant des années de ma vie, de l’adolescence à ma vie adulte. J’ai passé des dimanches entiers en ta compagnie, en ayant l’impression que tu ne me parlais rien qu’à moi et que tu me connaissais. Tu étais à la fois, une grande sœur, une complice, une jeune femme désirable, une fille que j’aurais tellement voulu rencontrer. Ta façon de me parler n’avait pas d’âge, j’ai été choqué d’apprendre que tu avais 61 ans, comment une voix pareille peut elle être âgée ? Pour moi, tu avais toujours les vingt ans où par hasard, j’ai appris, tu avais fait tes débuts à la radio. Ce soir, je suis triste et je me sens un peu plus seul, comme si j’avais perdu quelqu’un de cher que je connaissais bien. Et pourtant, je ne percevais que ta voix à travers le poste radio FM! Tu avais toujours une façon rigolote, mais pas niaise de raconter les choses, il y avait toujours un mélange subtil d’humour, de culture, de sensibilité et de mal de vivre dans ta voix. J’ai vraiment vibré à chaque rencontre que j’ai eu avec toi. Tu pouvais me raconter n’importe quoi, c’était toujours charmant et drôle. Tu fais partie des personnes qui en France sont des références pour moi, ceux qu’on ne voit pas à la télé, ni dans les magasines faits pour les idiots. Tu as rempli des moments de vie de millions de gens avec ta présence chaleureuse et ce grâce à la radio. Tu sais Kriss, je n’ai jamais écrit de texte pareil pour une femme que j’ai rencontrée dans la vie réelle.

Je te souhaite bon voyage Kriss, j’aurais tellement voulu te rencontrer physiquement pour que tu continues à me raconter…. Dommage
Tu es toujours là et je vais garder précieusement avec moi les enregistrements de ta voix si rassurante qui fera toujours partie de l’histoire de ma vie.

J’espère pour ma part, rencontrer un jour, mais pas trop tard, une femme comme toi aussi intelligente avec une voix si sensible, et cette fois ci, si possible, en chair et en os.

09 novembre 2009

Il y a 4 ans déjà ....

http://video.google.com/videoplay?docid=-9113834781567034275#

05 novembre 2009

Comme cela est bien dit !

La chute d'un mur, l'essor des utopies

Voici vingt ans, tombait le mur de Berlin. Tous nos journaux bruissent de cette commémoration, qui nous rappelle fort opportunément que rien de ce que tout le monde décide ardemment n'est possible sans une décision prise au plus haut niveau. Vous souvenez-vous du sentiment d'incrédulité qui nous a tous habité ce 9 novembre 1989? Et du sentiment de liberté inouïe qui l'a immédiatement suivi ? La plupart d'entre nous n'étaient pas directement concernés par la chute du mur de Berlin; mais tous, nous avons compris autant que ressenti que ce jour-là, nous appartenions à l'histoire en marche.

Ce "grand soir" qui remet toutes les utopies en compétition, n'est pas encore arrivé pour l'éducation. Nous n'osons même plus imaginer le moment où un ministre particulèrement inspiré, ou même le directeur de l'Unesco, interviendrait en direct à la télévision avec ces quelques mots définitifs : "Ouvrez les écoles. Oubliez les livres. Jeunes et enseignants, allez vous frotter au monde et revenez quand vous en saurez un peu plus. Alors, vous aurez des trésors à partager".


Naïveté, irréalisme, voire même bêtise, peut-être. Pourtant, il fut un temps où, l'école n'étant pas encore prise dans le carcan de fer qui l'enserre aujourd'hui, il était possible de penser l'éducation autrement. Il fut des époques où, les disciplines n'étant pas encore vitrifiées par l'excès de vernis universitaire, les changements de cap, les croisements et les heureuses rencontres entre savants humanistes étaient possibles. Comenius et Grundtvig nous rappellent, à chaque fois que nous croisons les programmes européens pour l'éducation et la formation tout au long de la vie, que rien n'est écrit pour l'éternité, en matière de pédagogie, mais aussi que le temps du progrès dans ce domaine se mesure... en siècles.

extrait de Thot cursus